L’espace que nous observons de la vie est complètement limité par notre vision du monde.

Nos observons celui-ci à travers notre lucarne intérieure, cette ouverture qui nous permet d’observer le monde. Nous pouvons au cours de notre vie faire varier la taille de la lucarne et la changer de place également pour observer d’un autre point de vue.

Cela demande cependant beaucoup d’énergie, que ce soit agrandir, obstruer ou déplacer la lucarne.

Il est souvent bien plus facile de ne rien faire et de se laisser croire que ce qu’on voit à travers notre lucarne est la totalité et réalité du monde.

Parfois certains événements de vie vont venir modifier l’état de la lucarne, et c’est souvent un choc qui remet beaucoup de choses en cause. C’est l’occasion de se remettre en question, de modifier tout ce qui n’est pas ou plus adapté et de mettre de nouvelles choses en place.

En comprenant cela, nous pouvons nous rendre compte que chacun voit également le monde à travers sa propre lucarne. Pour certains, leur lucarne est similaire et proche à la notre, cela fait que nos visions de vie sont similaires. Pour d’autres, cela peut vraiment être très différent.

Comprendre l’autre, c’est voir ou imaginer ce qu’il voit à travers sa lucarne. Il peut-être intéressant de s’entraider pour agrandir ou réduire nos lucarnes en fonction des besoins, pour regarder aussi ailleurs.

Tout change et la lucarne de chacun est impermanente et toujours changeante, comme la dilatation de nos pupilles qui s’adaptent à la luminosité, comme notre regard qui se porte dans la direction ou est tournée notre tête.

A chaque instant notre lucarne change et c’est ce qui fait toute la richesse et la diversité de la vie. Si en plus nous échangeons avec les autres sur nos lucarnes respectives, alors la diversité et la richesse augmentent de manière exponentielle. C’est une magnifique opportunité d’apprentissage.

Regarder à travers la lucarne de l’autre, c’est l’accueillir un peu plus dans l’être unique qu’il est.

Constance

Maïeuticienne de l’âme.