CRÉPUSCULE

Une feuille sombre se détache sur la clarté du ciel. Immobile, elle reste là, dans l’attente de la nuit qui tombe. 

En fin de journée, les jeux de lumière et de couleur offrent un tableau de clair obscur. Quelques trouées dans les feuilles laissent passer la douce lumière.

Des branches, comme suspendues par un fil, se balancent imperceptiblement au gré de l’air circulant. Tout semble en attente comme si le temps s’était arrêté. Seuls quelques insectes nocturnes commencent à se mettre en mouvement, on entend juste leurs mélodies, leur manière unique de s’exprimer au cœur de la nuit tombante.

Au fil des minutes la luminosité se fait de plus en plus sombre, il y a ce mélange, ce fin équilibre, entre ce qui s’endort et ce qui se réveille. Ainsi est l’ambiance au crépuscule.

Cet instant entre deux est l’opportunité et l’occasion de se rendre attentif, de faire une pause, de se fondre dans ce silence et dans cet arrêt pour observer ce qui émerge à l’intérieur.

On peut y goûter la douceur, la fraîcheur de vivre, l’intensité de la vie, la densité de l’espace et le ralentissement du temps. Tout se découpe instant après instant car à chaque seconde la différence est perceptible.

Ce moment porte déjà la promesse de l’aube et du renouveau. En se posant à l’intérieur et en faisant face à ses ténèbres, nous pouvons déjà apercevoir la promesse de la lumière, nous pouvons regarder la perspective du changement au loin et nous tourner dans sa direction.

Si une seule personne se dirige vers le changement, il sera plus long et difficile de l’atteindre. Mais si tout l’ensemble de la vie converge vers ce point, ce changement, alors celui-ci sera atteint plus facilement et rapidement.

Le crépuscule nous enseigne qu’il n’y a pas d’autres voies que de suivre le mouvement, de se fondre dans le cycle de la vie avec tous les autres êtres.

Unissons-nous dans ce crépuscule pour rester à l’écoute et observer l’aube du renouveau.

Nous sommes au crépuscule d’une ère, une nouvelle se profile à l’horizon. Nous devons traverser les ténèbres et attendre patiemment le lever du soleil. 

 

Constance

Maïeuticienne de l’âme.

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